Des anomalies sur la fiche de paie constatées par 33 % des salariés français
Malgré la réputation de complexité de la fiche de paie française, actuellement au cœur d’un projet gouvernemental de simplification, 33 % des salariés disent y avoir déjà décelé des anomalies. 25 % d’entre eux seulement feraient pleinement confiance à leur employeur sur ce sujet épineux.
85 % des Français épluchent leur fiche de paie
Selon cette enquête IFOP menée pour le compte de Securex, cabinet spécialisé en ressources humaines, lire son bulletin de salaire est un « rite mensuel » pour 85 % des personnes interrogées. Les ouvriers sont les plus assidus (92 %), devant les plus de 50 ans (90 %), les cadres et professions libérales fermant la marche (76 %).
Parmi eux, 33 % ont relevé au moins une erreur au cours de l’année écoulée, tandis que 67 % n’auraient jamais rencontré ce problème. Toutes les rubriques de la fiche de paie sont concernées : le montant brut ou le net à payer, celui des différentes cotisations prélevées, le compte des heures travaillées (pour ceux qui fonctionnent sur ce système), le calcul des congés payés, ainsi que le remboursement des notes de frais.
Les ouvriers sont les plus affectés
La fréquence de ces inexactitudes est inégale selon les secteurs d’activité. Ainsi, les ouvriers sont les plus souvent affectés, à 44 %, suivis des salariés du commerce et des transports, à 42 %. La taille de l’entreprise est également un facteur influent, puisque les coquilles sont moins nombreuses dans les structures de moins de 20 salariés (25 %), alors que les sociétés à l’effectif plus important (entre 50 à 250 salariés) sont aussi celles qui commettent le plus de coquilles sur les bulletins de paie (42 %).
Le manque de confiance des Français en leur employeur sur l’exactitude de ce document pourtant essentiel est donc légitime. Autre préoccupation, l’incapacité (ou l’absence de volonté) des employeurs à tenir compte des évolutions règlementations en matière de droit du travail. Seulement un quart des sondés accordent une confiance totale à leurs dirigeants, tandis que 21 % se montrent méfiants ; ce pourcentage augmente même à 29 % chez les ouvriers.
Outre la question de la fiche de paie, un dernier point alarmant ressort des résultats du sondage : la date de réception du salaire. Pour 33 %, elle n’est pas fixe. Ainsi, il arrive à 12 % des répondants d’être payés plus tôt que le mois précédent, « parfois » en retard pour 15 %, tandis que 7 % déplorent que ce ne soit « jamais à la même date ».