Reprendre une formation après l’âge de trente-cinq ans est une possibilité parfois sous-estimée mais qui est pourtant bien réelle. De nombreux choix s’offrent aux seniors, la difficulté principale étant de parvenir à s’orienter correctement. Plus question néanmoins d’atermoyer ou de tergiverser face à l’aspect temporel devenu désormais prépondérant. La bonne nouvelle est que les entreprises de plus de cinquante salariés sont, depuis une petite dizaine d’années, obligées de prévoir un volet formation pour cette catégorie de personnes.

Choisir de se former après trente-cinq ans

Opter pour une formation, entre trente-cinq ans et la cinquantaine, a tout son sens dans notre société actuelle. On ne choisit plus forcément une profession pour la vie au départ de sa carrière professionnelle. Un désir de reconversion, ou plus généralement de se former dans un domaine spécifique, peut intervenir l’âge venant.
La première chose primordiale consiste à faire, en temps et en heure, le point sur son projet de formation afin de définir au mieux la trame de sa deuxième partie professionnelle. Le cibler avec exactitude tout en mettant parfaitement évidence ce qu’il implique n’est pas forcément une chose aisée.
La deuxième sera bien entendu de réaliser un bilan de compétences, point qui n’est pas toujours bien connu de la part des seniors mais qui est absolument nécessaire. Cette étape est ouverte aux salariés, aux indépendants mais également aux demandeurs d’emploi. Elle peut être organisée tant par l’entreprise que par Pôle Emploi ou l’Apec mais tout un chacun peut librement formuler une demande spontanée.
Il convient également de définir si la formation pourra être entreprise à temps plein ou si la nature du contexte imposera de la réaliser à temps partiel. Ce point est très important en terme organisationnel, spécialement dans le deuxième cas. Gérer sa vie d’adulte, en travaillant d’un côté et en se formant de l’autre n’est pas une chose à prendre à la légère et demande beaucoup de motivation et d’organisation.

Les dispositifs de formation

La période de professionnalisation est un dispositif qui s’adresse aux salariés en contrat à durée indéterminée, au bénéfice au minimum de vingt années d’expérience ou âgés de quarante-cinq ans et plus. Après un bilan de compétences et une personnalisation des parcours de formation possibles, une alternance peut être envisagée. Cette dernière prévoit aussi bien les enseignements théoriques de base que l’acquisition du savoir-faire sur le plan pratique, en entreprise.
Le Congé Individuel de Formation (CIF) permet à tous les salariés d’entreprendre une formation dans le but de parfaire ses qualifications ou de se reconvertir.
Le Droit Individuel à la Formation (DIF) permet quant à lui de cumuler, sur six ans, vingt heures de crédit par année à faire valoir pour une formation, après accord avec l’employeur.
L’âge peut souvent être perçu comme un handicap lorsqu’il s’agit de se former. Difficultés de mémorisation, phases d’apprentissage plus longues, moindre faculté de concentration. Si ces points sont avérés, le senior a bien d’autres atouts à faire valoir. Son expérience, sa motivation et des objectifs généralement très concrets lui permettent de combler assez facilement ce petit passif de départ.
Outre le fait de remettre en action ses capacités cognitives, le senior aura, par le biais de la formation, l’avantage de souvent pouvoir transférer ses compétences au coeur de nouvelles situations.
Les formations à disposition sont très nombreuses et mènent à des titres reconnus comme le baccalauréat professionnel, le certificat d’aptitude professionnelle (C.A.P) mais également à des licences universitaires ou des masters.
Se sentir en concurrence avec des jeunes apprenant parfois très rapidement n’est pas toujours facile à accepter au départ. Néanmoins, il en ressort très souvent une saine émulation avec la volonté inébranlable d’atteindre ses objectifs.